On s'est retrouvés les mêmes, et on a recommencé... En quatre jours de chantier, les 6 et7 et 13 et 14 décembre, soit 140 heures de travail bénévole (à rapprocher des quelques secondes suffisantes à mettre le feu) , les dommages occasionnés par l'incendie ont été réparés. Le mur expérimental de la maison des natures et des cultures est à nouveau coiffé d'une toiture, dans une version nettement améliorée par rapport à la version initiale.
expériences constructives à Ungersheim
Journal de la construction expérimentale, en rondins et torchis, d'une Maison des natures et des cultures (avec ferme de maraîchage biologique) dans une commune d'Alsace en transition énergétique et démocratie participative
lundi 16 décembre 2013
vendredi 22 novembre 2013
Test de résistance au feu: convaincant!
Quelques bottes de paille étaient restées entreposées dans la maisonnette. Acte de malveillance ou accident dont les responsables n'ont pas daigné assumer la responsabilité, nous n'en savons rien... mais le dimanche 22 septembre la construction était en flammes.
La toiture en bardeaux de mélèze a été détruite, mais comme on pouvait s'y attendre, la structure en rondins et torchis a remarquablement résisté: elle n'a été brûlée que très superficiellement.
On se serait volontiers passé de cet acte écœurant, mais si l'on pouvait avoir des doutes sur la résistance au feu du système constructif, on est à présent pleinement rassuré.
Bien évidemment, les mêmes bénévoles vont reconstruire, dans les prochains temps, ce que d'autres ont cassé.
La toiture en bardeaux de mélèze a été détruite, mais comme on pouvait s'y attendre, la structure en rondins et torchis a remarquablement résisté: elle n'a été brûlée que très superficiellement.
On se serait volontiers passé de cet acte écœurant, mais si l'on pouvait avoir des doutes sur la résistance au feu du système constructif, on est à présent pleinement rassuré.
Bien évidemment, les mêmes bénévoles vont reconstruire, dans les prochains temps, ce que d'autres ont cassé.
lundi 17 juin 2013
Le 13 juillet: invitation à la Fête
De 14 h 30 à 19h, la maisonnette-prototype sera de la fête :
buvette, ateliers de démonstration des techniques mises en œuvre dans la
construction, avec participation de l’entreprise d’insertion « le Trèfle
Rouge » (Jardins d’Icare) :
Un temps de rencontres et de discussion, autour du projet « Bioterritoire-Parcours
des natures et des cultures » dont la construction en « chantier
citoyen » du prototype de mur en rondins et torchis a été une étape.
dimanche 16 juin 2013
Le chantier est terminé
A la fin de la dernière journée: de gauche à droite Frédéric Bocquenet, Jean-Claude Mensch, Philippe Muller, Marc Grodwohl, Serge et Delphine Vigier, David Turcant. Les autres participants au chantier ont été Myriam Lantz, Martine Schermesser, Joseph dit Seppala, Jean-Pierre Pawlek, Georges Jeckert, Serge Heckmann, Jean-Baptiste et Frédéric Grodwohl, Caroline Steegmann. Avis aux amateurs pour une prochaine étape!
Démarré le 15 décembre 2012, le chantier s’est achevé le 15
juin 2013. Rappelons que l’objectif était de réaliser un prototype de mur
extérieur de la future Maison des Natures et des Cultures. Cette dernière sera associée
aux bâtiments d’exploitation de la ferme du Trèfle Rouge (maraîchage
biologique). L’étymologie du lieu-dit
(Kohlacker=champ du charbon (de bois)) a inspiré une construction annulaire,
évoquant un campement de défrichement, construit avec les matériaux issus du
site même : terre, robinier faux-acacia. Le premier article de cette
série (voir en bas de page) développe cette idée, qui sera concrétisée ainsi :
Le mur prototype, long de 6 mètres, reproduit grandeur
réelle l’un des six pans extérieurs de l’anneau. Ce chantier expérimental s’est
déroulé non pas sur le site de la construction future, mais dans le centre d’Ungersheim,
à côté de la mairie, dans le but de donner à voir les différentes étapes de la
construction et son résultat, conformément à la pratique de démocratie
participative en vigueur à Ungersheim. C’est pour l’heure une exposition du
projet dans sa matérialité, que l’on peut voir et toucher, sur laquelle chaque
citoyen peut se faire une opinion. Une formule bien différente de l’exposition
de plans et de flatteuses images en 3D…
Le prototype a également pour fonction de tester matériaux
et techniques, recenser les difficultés rencontrées et évaluer le temps de
travail pour chaque séquence de travaux. Cette base de données permettra l’organisation
optimale du chantier futur : celui-ci ne pourra être conduit à terme qu’avec
une mobilisation citoyenne et bénévole.
La construction du prototype a nécessité en tout 240 heures
de travail, dont 87 imputables à la spécificité du chantier (divers, charpente
du toit et couverture). Le solde de 153
concerne le mur proprement dit, soit 87 heures pour le travail du bois (écorçage,
taille et empilement des grumes) et 66 heures pour le remplissage en torchis,
soit 7 heures au m2. Ce temps de travail peut être significativement réduit en produisant le torchis mécaniquement (dans le cadre de cette expérience, on s'est tenu à une production manuelle).
Garnissage de la face interne du mur
Isolation intérieure en bottes de paille
Colmatage entre les bottes de paille et la paroi en torchis allégé
Les photos de cette page sont dues à Frédéric Bocquenet, merci à lui.
Garnissage de la face interne du mur
Isolation intérieure en bottes de paille
dimanche 26 mai 2013
Chantier torchis du 25 mai 2013
La terre prélevée dans les champs du Kohlacker a été mouillée et mise à décanter dans un grand bac. Elle est malaxée manuellement afin d'obtenir une pâte consistante. Des brins de paille incorporant aussi peu de pâte que possible sont tressés, de manière à former des colombins longs d'une quarantaine de centimètres.
L'homogénéité de la pâte est déterminante. La qualité de la paille a également une forte incidence. Faute de disposer de paille fauchée et battue manuellement, riche en balle et poussières utile à la structure et au dégraissage du torchis, nous utilisons de la paille fauchée et battue mécaniquement. Un essai avec de la paille de blé s'est révélé laborieux, les fibres sont trop grosses et trop lisses, néanmoins souples. La paille d'avoine avait une apparence plus intéressante, sa texture plus hétérogène se composant de fibres d'épaisseur variée. A la mise en œuvre, la paille d'avoine s'est montrée plus rebelle, ses fibres plus dures étant difficiles à intégrer au lissage.
Les colombins sont enroulés autour de la structure secondaire de branches, dans l'intervalle entre les rondins de robinier (photographies ci-dessus et ci-dessous Frédéric Bocquenet)
Prochain rendez-vous de chantier samedi 1er juin à 9 heures! Venez nombreux!
samedi 11 mai 2013
Premier essai de remplissage en torchis
Un premier essai de remplissage en torchis a été réalisé le 2 mai. La terre a été prélevée sur le lieu même de la construction de la ferme, au lieu-dit Kohlacker, dans l'emprise des jardins de maraîchage naturel "Le Trèfle Rouge".
Le mélange incorporant le maximum de paille possible a été tressé en colombins. Ceux-ci ont été enroulés entre des baliveaux ou branches, cloués dans l'intervalle entre deux rondins. Une semaine plus tard, malgré un temps assez froid et humide, le matériau mis en œuvre sur une épaisseur moyenne de 10 cm s'est révélé parfaitement sec et très dur.
Le faïençage, dû au retrait de l'eau, ne parait pas nuire à la solidité du remplissage.
Le site de prélèvement de la terre.
Détail de la texture du remplissage après une semaine de séchage.
Le mélange incorporant le maximum de paille possible a été tressé en colombins. Ceux-ci ont été enroulés entre des baliveaux ou branches, cloués dans l'intervalle entre deux rondins. Une semaine plus tard, malgré un temps assez froid et humide, le matériau mis en œuvre sur une épaisseur moyenne de 10 cm s'est révélé parfaitement sec et très dur.
Le faïençage, dû au retrait de l'eau, ne parait pas nuire à la solidité du remplissage.
Le site de prélèvement de la terre.
dimanche 24 février 2013
Une toiture en tuiles de mélèze
Apposé auprès du chantier du mur test, un panneau explique l’action
en cours. Mais d’aucuns s’interrogent quand même sur la finalité de ce qui
ressemble à présent à une maisonnette. Grange à vélos ? Ecurie pour la
mascotte d’Ungersheim, le cheval Richelieu, qui tracte la charrette conduisant
les enfants à l’école ? Les
hypothèses vont bon train.
Pour l’équipe de chantier, ce samedi matin alors que le thermomètre affiche -4°, une pensée réchauffe : celle des lampions et des tables sous l’arbre lors d' une fête à venir. Le 14 juillet ? Un 1er mai rapproché de son sens premier dans la commune autrefois minière ? Qu’importe. Au moment de percer la fenêtre dans le mur de rondins, on vérifie qu’elle fera un bar convenable.
Pour l’équipe de chantier, ce samedi matin alors que le thermomètre affiche -4°, une pensée réchauffe : celle des lampions et des tables sous l’arbre lors d' une fête à venir. Le 14 juillet ? Un 1er mai rapproché de son sens premier dans la commune autrefois minière ? Qu’importe. Au moment de percer la fenêtre dans le mur de rondins, on vérifie qu’elle fera un bar convenable.
En dépit du froid, le chantier avance bien. Une pointe de
pignon bardée de planches de mélèze non délignées inscrit les deux murs en
rondins dans un volume. La toiture est nécessaire pour abriter les essais de
torchis qui seront effectués dès les premiers beaux jours. On envisage de
couvrir de bardeaux de robinier ou mélèze la construction définitive, la ferme
du Trèfle Rouge au lieu-dit Kohlacker dans le « Bioterritoire ». Pour
se rapprocher de l’effet esthétique souhaité, la toiture du mur test est
recouverte de planchettes de mélèze, de 45 cm x 16 cm, à triple recouvrement.
Ce pan de toiture n’étant pas prévu dans le projet initial du mur test, on s’est
offert quelques petites anxiétés quant à la stabilité de la structure qui le
supporte. On verra aussi sur la durée si le mode de fixation des planchettes
est adéquat. C’est la fonction d’un chantier test, de poser des problèmes…
En tout cas, à la fin de cette journée, Serge et Serge,
Jean-Claude, Georges, Aimé et Philippe sont satisfaits du résultat esthétique obtenu. Sans
aucun doute, il convaincra d’autres habitants, le moment venu, de participer
au chantier citoyen de construction de la ferme.
Une ferme qui n’aura pas pour seule fonction de loger dans
des conditions décentes l’entreprise d’insertion « Les jardins du Trèfle
Rouge ». Ce sera aussi un point d’attraction et d’agrément du
Bioterritoire, qui comprend d’autres volets naturalistes et de services aux habitants
d’Ungersheim.
Le prochain chantier, le samedi 2 mars, sera consacré aux
finitions de la couverture et autres. Le calendrier ultérieur sera fixé par la
sortie de la période de gel.
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