La terre prélevée dans les champs du Kohlacker a été mouillée et mise à décanter dans un grand bac. Elle est malaxée manuellement afin d'obtenir une pâte consistante. Des brins de paille incorporant aussi peu de pâte que possible sont tressés, de manière à former des colombins longs d'une quarantaine de centimètres.
L'homogénéité de la pâte est déterminante. La qualité de la paille a également une forte incidence. Faute de disposer de paille fauchée et battue manuellement, riche en balle et poussières utile à la structure et au dégraissage du torchis, nous utilisons de la paille fauchée et battue mécaniquement. Un essai avec de la paille de blé s'est révélé laborieux, les fibres sont trop grosses et trop lisses, néanmoins souples. La paille d'avoine avait une apparence plus intéressante, sa texture plus hétérogène se composant de fibres d'épaisseur variée. A la mise en œuvre, la paille d'avoine s'est montrée plus rebelle, ses fibres plus dures étant difficiles à intégrer au lissage.
Les colombins sont enroulés autour de la structure secondaire de branches, dans l'intervalle entre les rondins de robinier (photographies ci-dessus et ci-dessous Frédéric Bocquenet)
Prochain rendez-vous de chantier samedi 1er juin à 9 heures! Venez nombreux!