dimanche 27 janvier 2013

Le sapin est dressé sur la charpente



On n'a pas dérogé à la coutume : un sapin a été dressé au sommet de la charpente du prototype de mur de la ferme du "Trèfle rouge" (Bioterritoire), à l'issue d'une journée de travail avec les deux Serge, Jean-Pierre, Myriam, Georges et Philippe. Jean-Claude, le maire, était quant à lui sur un autre "chantier": la préparation de la cérémonie des voeux de la commune, qui se tenait le soir même. Son allocution de conviction, sous l'égide des "natures et des cultures à Ungersheim", a fait le point des engagements de la commune et de ses forces vives -Conseil participatif, conseil des sages, associations- pour la transition énergétique; lucides et responsables face aux changements en cours, ces engagements sont fondés sur une éthique de fraternité, solidarité et triple autonomie (intellectuelle, énergétique et alimentaire).
Le sapin vert sur la charpente hivernale était un geste symbolique, en avant-première de cette soirée de rappel des fondementaux d'une vision politique dont le chantier est une des applications citoyennes.

Pour en savoir plus sur les engagements de la commune:http://www.mairie-ungersheim.fr/?page=21&lang=












samedi 12 janvier 2013

L'ossature extérieure est achevée

Quatrième samedi de chantier. L'ossature extérieure du mur prototype de la future ferme de maraîchage est achevée. La surface est  de 22 m2, le linétaire de grumes représente 75 mètres. Temps de travail: 87 heures tout compris (écorçage, taille, pose et bien entendu préparation et rangement de chantier).
La prochaine étape sera la réalisation de la charpente du toit et la couverture, de façon à abriter le torchis des intempéries.
Revue de presse: l'Est Républicain 12.01.2013

lundi 7 janvier 2013

premier jour de chantier 2013

 


Ce premier jour de chantier de l'année 2013 a permis de bien avancer dans le montage de la paroi, après quelques améliorations. Les troncs de robiner faux-acacia sont fixés sur une trame de trois poteaux verticaux de section 15cm x 15 cm qui sont également des éléments structurels de l'ossature du bâtiment. Compte tenu des courbures et variations de sections des fûts, les bois sont entaillés à profondeur variable selon les poteaux. L'alignement est obtenu par le traçage préalable des entailles à la ficelle, tendue de bout en bout du fût. Par contre, on a renoncé à l'assemblage sur les poteaux d'huisserie, qui imposent cinq entailles au mieu de trois: la précision de l'alignement est aléatoire.
 
L'objectif immédiat du chantier est de montrer le procédé constructif aux bureau d'étude structures et au bureau de contrôle, afin qu'ils en valident la faisabilité au regard de la réglementation. En fonction de cela, le bureau d'architecture Muller et Muller (Guebwiller) peut avancer dans sa mission de dépôt du permis de construire.

Une prochaine étape sera l'expérimentation du mur proprement dit, en torchis, qui implique également une valisation par les bureaux d'études au regard de la règlementation thermique.

Concernant le torchis, suivre ce lien pour voir une réalisation en torchis très intéressante, également menée sur un bâtiment à maîtrise d'ouvrage publique:http://www.lemoniteur.fr/181-innovation-chantiers/article/actualite/19775640-des-murs-en-terre-crue-pour-un-batiment-municipal





samedi 22 décembre 2012

On commence à posséder les gestes


Le temps était plus favorable pour ce deuxième samedi de chantier, débutant à 9 heures pour se terminer à midi, soit deux heures utiles compte-tenu du temps de rangement. Nous étions cinq. Une équipe a continué à écorcer les grumes de 7 mètres de long, c’est la part un peu ingrate du chantier à laquelle se sont collés Jean-Claude et  Aimé. L’histoire se souviendra de leur abnégation.  L’autre équipe, avec  Jean-Pierre et Philippe a poursuivi l’ajustement et la fixation  des grumes sur l’ossature.

Une erreur du premier samedi a été corrigée. Il faut éviter les saillies trop importantes des bois courbes sur le plan vertical du  mur, pour ne pas créer des points d’infiltration d’eau qui dégraderaient le torchis. Les découpes à mi-bois, par lesquelles la grume est plaquée sur les poteaux de structure,  permettent d’ajuster l’alignement. Les courbes les plus importantes sont tournées sur le plan horizontal ; c’est d’ailleurs celles-ci qui produisent l’effet esthétique souhaité.  

Les grumes sont fixées sur les poteaux par des tire-fond de 250 mm, tête sur la face interne de l’ossature.

L’apprentissage a été rapide. On se familiarise avec le matériau, le tour de main s’améliore. Chacun apporte ses idées et son expérience au fur et à mesure que se posent les problèmes. Un savoir-faire collectif est en train de se constituer, et on peut d’ici le prochain chantier, le 5 janvier, envisager des journées complètes de travail avec une équipe un peu plus nombreuse.
Pour davantage d'informations sur le projet de ferme de maraîchage biologique et son intégration au Bioterritoire porté par la commune d'Ungersheim, suivre ce lien:


 
 

samedi 15 décembre 2012

Premier jour de chantier du mur-test en rondins


La ferme en projet occupera une surface de l’ordre de 700 m2 , un assez grand bâtiment donc…La construction des murs extérieurs en rondins et torchis ne s’improvise pas et doit être testée au préalable : faisabilité technique, consommation de matériaux, performances thermiques, résistance au feu, adéquation aux normes.
Pour cette raison, on commence par la construction d’un mur-test sur la place de la Mairie ; c’est aussi une façon de mettre le projet au cœur de la commune, au vu des habitants et sur le chemin des écoliers. Plus tard, ils pourront raconter.
La technique est inspirée du zagmé iranien, qui permet l’emploi de bois tordus dans tous les sens. Les rondins sont empilés, mais non ajustés horizontalement. Les interstices sont ensuite remplis de torchis de paille et argile.


La construction du prototype a débuté aujourd’hui 15 décembre 2012. Jean-Claude, Aimé, Georges, Serge et Philippe étaient au rendez-vous en dépit d’un temps maussade. Ils se sont attaqués au tas de grumes de robinier faux-acacia , coupés hors sève dans la forêt communale. Première tâche, dépilage, choix des six premières grumes (longueur finie 7 m, diamètre 0,15/0,20m), écorçage. Le premier rondin a été ajusté et fixé sur la structure. Une mise en route plutôt encourageante, sans (ou pas encore) de difficulté particulière.

mardi 11 décembre 2012

Il était une fois un camp de charbonniers

 
La ferme sera construite au lieu-dit « Kohlacker », en français « Champ du charbon ». Ce vieux  nom  désigne une clairière de cultures dont la création remonte, au Moyen-Âge, à des charbonniers ; ceux-ci ont défriché la forêt, cuit son bois dans des meules, puis sont partis ailleurs ; peut-être ont-ils transformé en charbon  leur propres cabanes de rondins.

Une partie de ces terrains est, un millénaire plus tard, affectée à une activité d’insertion par le maraîchage biologique (Jardins du Trèfle Rouge, antenne des Jardins d’Icare). C’est aujourd’hui à des friches sociales que l’on s’attaque ici.
Le symbole  du camp des charbonniers dans la clairière nourrit le projet de construction de la ferme. Dans celle-ci  se trouveront les activités de production et les lieux de convivialité. Le choix des matériaux, leur mise en œuvre, vont évoquer une construction brute et poétique issue des ressources de la proximité immédiate : troncs de robinier, terre et paille. Rodés à la participation aux affaires publiques grâce aux choix démocratiques de la municipalité, des habitants participeront bénévolement à la construction.

Nous mettons cette expérience en ligne car nous aurons beaucoup à apprendre des autres, mais aussi à communiquer  au sujet de notre démarche. En effet, et cela diffère de réalisations similaires dans leurs formes et techniques, il s’agit ici d’une réalisation à maîtrise d’ouvrage publique soumise aux réglementations dans toute leur rigueur. Ce sera donc un laboratoire, grandeur nature, testant la possibilité de satisfaire aux normes en employant  des techniques primitives et des matériaux aussi peu transformés que possible.